TRANSPARENCE ?
De plus en plus, la question de la
corruption se pose dans nos différents Etats, et le constat est que, ceci
engendre très souvent des situations peu désagréables. A en croire que les
administrés eux-mêmes y prennent plaisir car plus rien ne dérange. En effet, selon
les classements de l'indicateur d'INTERNATIONAL TRANSPARENCY de 2017,
les Etats Africains sont dans une très mauvaise posture : la cote d'ivoire
occupe le 18ème rang Africain et le 103ème rang mondial totalisant ainsi un
score de 36.
La corruption, on le sait, est
omniprésente dans la vie quotidienne de chaque citoyen. Et tant que nous ne
dénonçons pas les actes dont nous sommes victimes ou témoins, nous devenons dès
lors des initiateurs et par conséquent des coupables présumés. Ces domaines
concernés sont notamment l'administration, l'éducation, le transport etc. Mais
avant, l'on s'intéressera au système d'organisation administrative adopté par
la plupart des Etats Africains francophones notamment celui de la cote
d'ivoire : LA DÉCENTRALISATION
Si nous souhaitons discuter de la question
de la transparence dans les pays de l'Afrique Francophone, nous devons d'abord
connaitre leur système d'organisation car tout part de là. Ainsi avant même de
rentrer dans le vif du sujet, il faut s'attaquer à la base, et la base, c'est
la manière dont est organisé le système d'organisation administrative ivoirien.
Par définition, la décentralisation est un processus de dévolution de
compétences administratives au profit de collectivités publiques élues qui les
exercent dans le respect des finalités et modalités d'un contrôle généralement
qualifié de tutelle. Elle fixe donc les relations entre l'Etat et les
collectivités territoriales à partir du transfert de compétences. Il apparaît
clairement que la décentralisation est différente de la déconcentration en ce
sens que cette dernière est une délégation de pouvoir. En effet la
décentralisation se présente juridiquement comme la RECONNAISSANCE PAR L'ETAT à
d'autres personnes publiques habilitées à intervenir dans certains domaines, un
pouvoir de décision et disposant d'une autonomie. Un tel système présente
naturellement des conséquences. La conséquence directe est l'octroi de la
personnalité juridique aux collectivités territoriales. Ainsi, attribuer la
personnalité juridique à une personne publique veut dire qu'elle possède un
certain nombre de pouvoirs indépendamment du pouvoir central : elle est en
charge de ses affaires propres. La problématique qui se pose donc est la suivante :
En sa qualité d'Etat décentralisé, comment la cote d'ivoire se retrouve-t-elle
à une place aussi défavorable sachant qu'elle accorde une autonomie a priori
entière à ses collectivités de gérer leurs affaires propres dans une
perspective de transparence, visant à connaitre clairement les besoins de
chaque localité aux fins de mieux y répondre ? Nous y reviendrons au travers de
plus axes que nous développerons au fur et à mesure.
AICHATOU AKINDELE
aichaakindele@gmail.com
On est impatient de voir la suite. Merci pour cet important point que vous abordez.
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